vendredi 5 février 2010

mon voisin du dessous

L'accès au bus se fait - réglementairement - par l'avant, via 2 portes actionnées - indépendamment - par le machiniste, et séparées par un poteau en métal chromé (qui supporte la borne pour validation du pass navigo). Par ailleurs, le machiniste est "isolé" des voyageurs par un portillon bas qui sers aussi de comptoir, quand on achète un ticket sur place par exemple. Un ingénieux système fait que quand le portillon s'ouvre, il vient se bloquer contre, ou plutôt dans le poteau en métal chromé, séparant ainsi l'accès en 2 : l'un vers le poste de conduite, l'autre vers les places passager. Ca permet par exemple au chauffeur, en n'ouvrant que la porte côté poste de conduite, de sortir du bus sans pour autant permettre l'accès au voyageurs.

Hier soir, vers 19h, on était déjà quelques uns à l'attendre à l'arrêt quand un 1XY raisonnablement plein s'est pointé. Malgré l'affluence, seule l'une des 2 portes avant s'est ouverte, réduisant ainsi l'accès de moitié, et provoquant quelque agacement de la part de ceux qui comme moi tentaient de rentrer. D'autant plus qu'au delà de ce seul accès, le portillons était ouvert, réduisant l'espace disponible qui pour valider son pass, qui pour composter son ticket.

Et pourquoi seule une porte sur deux s'est ouverte ? Parce que, le portillons étant ouvert, l'autre ne donnait accès qu'au poste de conduite. Et pourquoi le portillon était-il ouvert ? Parce que, derrière, se trouvaient 2 petits enfants, qu'il protégeait ainsi du flux des passagers.

Quand je parvins à me hisser sur la plate forme, je découvris que le fauteur de trouble n'était autre que mon voisin du dessous - qui est aussi chauffeur de bus - et que les enfants étaient les siens, qu'il avait emmené à son travail, improvisant cet ingénieux parc. Se reconnaissant l'un l'autre je ne pus échapper à une conversation, me rendant incidemment complice de l'entrave faite aux passagers, et l'aggravant même par ma propre position : face au poste de conduite, donc devant la seule porte en fonctionnement.

"Regardez, c'est notre voisin" dit-il aux marmots incrédules, saisissant cette occasion de leur offrir un peu d'animation. "Mais si, le pianiste !". Ils finirent par acquiescer. J'était complice d'un chauffeur de bus qui utilisait à des fin privées une partie de l'espace public, et qui me signifiais que moi, j'empiétais sur son espace privé...

Profitant de l'arrêt suivant et du flux conséquent, Je finit par me dégager de cette situation délicate en fuyant vers le fond.

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