vendredi 19 mars 2010

Déplacement

Hier, dans un bus à moitié plein, après qu'un certain nombre de voyageurs soient descendus à la gare de RER R, un type, assis en face de moi dans la "rothonde" du fond, scruta longuement l'avant du véhicule, se penchant de tout côté, levant la tête, tendant le cou, pour s'assurer, semble-t-il, de la disponibilité nouvelle de places plus à sa convenance.

Il faut dire que si la rothonde (cet ensemble de 6 places disposées en arc de cercle au fond du bus) est confortable jusqu'à 4 occupants, où on peut notamment aisément étaler ses jambes, elle l'est beaucoup moins à 6, où du fait de sa rothondité précisément, les genoux des voyageurs sont au coude à coude pourrait-on dire. Nous n'étions alors que 3 à occuper cette banquette incurvée, mais le voyageur averti sait que la suite du trajet promet un remplissage assez rapide du véhicule, jusqu'à saturation des places assises disponibles.

Le type finit par se lever, ayant apparemment jeté son dévolu quelque part. Il s'avança prudemment, s'arc-boutant de poteau en poteau pour lutter contre les chaos du trajet, jusqu'à la plate forme centrale... pour finalement... regagner sa place initiale !

Il avait manifestement fait une erreur d'appréciation. Soit que la place convoitée fut en fait occupée (peut-être par une personne de petite taille ne dépassant pas du dossier et masquant ainsi sa présence au voyageurs situés derrière ?), soit, hypothèse plus subtile, que ce fut le cas de la place d'à côté : il y avait encore un taux d'occupation des places assises tel, qu'il pu paraître étrange, voire inconvenant, de venir s'asseoir juste à côté de quelqu'un, quand il était aisé de le faire à plus grande distance (au fond du bus par exemple).

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